mercredi 16 juin 2010

La Région et les paradis fiscaux : une prière non exhaussée

Laurent LAFON, président du groupe Nouveau Centre au Conseil régional d'Ile-de-France et maire de Vincennes, qualifie l'initiative de la majorité régionale sur "les règles de transparence au regard des paradis fiscaux" qui sont soumises au vote lors du conseil régional des 17 et 18 juin prochains de "gentilles prières adressées aux seigneurs de la finance internationale qui n'auront aucun effet sur la
vie quotidienne des Franciliens". "

Ce qui est proposé par la Région est purement déclaratif : le Conseil régional n'a ni la compétence ni les moyens d'agir pour rendre "éthiques" les activités des établissements bancaires" rappelle Laurent LAFON qui est par ailleurs professeur en finances publiques au CNAM. "D'ailleurs, l'article 1.3 du rapport soumis au vote l'indique : "à partir du moment où la législation nationale ou communautaire aura évolué (sur ce point), la Région refusera de prendre en considération les offres de services proposées par des organismes bancaires figurant sur la liste prévue à
l'article 238-0A du code général des impôts".

"En résumé, la Région déclare qu'elle n'a pas le droit d'agir mais qu'elle le fera un jour" décrypte le responsable centriste qui critique cet affichage politique
très éloigné de la vie quotidienne des Franciliens. "Parmi les toutes premières mesures de la mandature, à l'heure d'une crise sociale sans précédent, d'un effondrement de notre compétitivité, de la désagrégation de nos banlieues les plus difficiles, le Conseil régional est saisi d'une délibération sans portée et sans objet" regrette Laurent LAFON qui invite ses collègues à demander audience à
Dominique STRAUSS-KHAN pour que, lui, change les règles de la finance internationale, plutôt que de se rêver en mini-FMI".

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