mercredi 25 février 2009

28 février 2009: « Bâtir un Grand Paris, un rêve ? »

Face à Londres ou à Madrid, les vingt arrondissements parisiens sont ridicules, avec leurs 2,1 millions d’habitants cloîtrés dans l’enceinte du périphérique. Il faudrait au moins intégrer une couronne de communes de banlieue, soit un ensemble de 6 millions d’habitants, pour créer un Grand Paris à la hauteur des défis qui s’annoncent. Et pourquoi ne pas aller au-delà pour englober des villes nouvelles comme Evry ou Marne la Vallée ? En Europe et ailleurs, les responsables tentent de penser cet avenir complexe où la bonne échelle n’est plus la ville avec son centre et ses banlieues, mais la mégapole ou la mégalopole.
Alors mes amis, il va falloir être beaucoup plus fous que nous l’étions quand nous pensions que Paris pouvait se contenter de rester dans Paris. La loi PLM, présentée comme une avancée, est devenue un anachronisme.
Alors mes amis, il va falloir être beaucoup plus forts, ne plus se contenter d’être les sentinelles de nos vides, mais aller toujours plus en avant de nous-mêmes, nous ouvrir à des cercles de plus en plus larges.
Il va falloir bouger nos frontières et transformer les lignes de fuite en lignes de front.
Le repli sur soi, sur le cœur du cœur de l’agglomération n’est plus tenable. Nous avons déjà perdu six ans sous la mandature de Bertrand Delanoë. (...)
On ne peut plus fonctionner avec une kyrielle de structures de coordination spécialisées - pour la gestion de l’eau, de l’énergie, des déchets ou des transports publics - et accepter que des thématiques majeures sont traitées par le petit bout de la lorgnette. C’est le cas du logement, du développement économique ou encore du développement durable. S’il est vrai que la région a une vision globale, son périmètre est décalé et ses pouvoirs trop limités. Dans un tel contexte, la piste d’une nouvelle structure intercommunale ne peut être écartée.
En juin dernier, la phrase sibylline du Président de la République selon laquelle « Paris est la seule agglomération de France à ne pas avoir de communauté urbaine » a relancé le débat.
Pour le Nouveau Centre, le Grand Paris est une priorité qui doit devenir réalité. Notre site de campagne « Grand Paris 2014 » en est le fer de lance.
(...) Pour ma part, je privilégie une approche plus volontariste et j’ai cru comprendre qu’elle ralliait un nombre croissant de partisans.
Je m’en félicite. Car la création du Grand Paris, c’est avant tout une question de survie.
Il faut donc un seul pilote, en veillant au respect de l’exigence démocratique.
Il faut également une mutualisation des ressources, garant d’une réelle solidarité.
L’objet de mon propos n’est pas de rentrer dans le détail de cette nouvelle collectivité. C’est le travail du législateur et le Nouveau Centre a déjà engagé un certain nombre de travaux en ce sens.
Il me semble bien plus important de m’attarder sur son rôle. Selon moi, le Grand Paris doit être l’acteur décisionnel capable de porter des grands projets à une échelle élargie, en résonance avec les réseaux mondiaux. (...) L’heure de la rupture est venue. Tirons profit de la volonté du Président de la République de s’impliquer personnellement dans ce dossier. Un comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire (Ciadt) devrait rendre ses conclusions à l’automne prochain. D’ici là, soyons imaginatifs et volontaires.
Le Nouveau Centre entend prendre toute sa place dans ce débat et privilégier, à l’heure des choix, le scénario le plus innovant, celui qui donnera réellement corps au Grand Paris.

Je vous remercie.

Yves POZZO DI BORGO, Sénateur et conseiller de Paris

mardi 24 février 2009

Libertés sous surveillance

Hervé Morin a mis le souci des libertés, en particulier des libertés publiques au coeur des préoccupations du Nouveau Centre, et en cette matière comme dans les autres Edith CUIGNACHE-GALLOIS souhaite lui exprimer son soutien le plus ferme.
En tant qu'élue NC au Conseil de Paris et administratrice du STIFF (syndicat des transport d'Ile de France) elle a eu l'occasion d'exprimer, comme l'avait fait notre chef de file Hervé Morin et comme l'a fait encore récemment le groupe NC au Conseil régional, les réserves que lui inspire l'emploi généralisé de cartes à puces rfid intégrées aux Pass Navigo et aux cartes Imagine'R. Elle se réjouit de voir Hervé Morin animer des réunions publiques comme celle qui aura lieu le 23 mars en Eure-et-Loir afin d'alerter nos concitoyens sur les dangers qui pèsent sur leurs libertés les plus fondamentales, à commencer par celle de circuler.

Autolib' ou autocrate : suppression de la voiture privée ?

Au Nouveau Centre nous sommes pour la défense des libertés, et celle de circuler en est une majeure, qui conditionne celle de travailler. La création d’Autolib' devrait donc nous réjouir… On pourrait en effet se laisser bercer par cette belle connexion des deux mots : Auto, et… liberté !!!! Pourtant derrière ce gadget sympathique, mais fort coûteux, se cache la dure réalité d’une intention : interdire la propriété privée d’une voiture à Paris.
Depuis son arrivée aux commandes de la Mairie de Paris, M. DELANOE et son équipe ont méthodiquement mis sur pied une politique drastiquement anti-voiture, jouant sur la bonne conscience écologique des parisiens, sans tenir compte ni de leurs obligations professionnelles, ni des retombées économiques catastrophiques que cela pourrait induire…
Bien sûr qu’il faut inciter les parisiens et les franciliens a prendre autant que possible les transports en commun. Inciter, mais pas contraindre, ni interdire… Pourtant la machine infernale est lancée : modification du PLU n’accordant plus qu’une demie place de parking par nouvel appartement construit ; suppression d’une grande partie des places de stationnement pour l’implantation de Velib et autres places réservées ; et maintenant ce seront 2000 places de stationnement en surface et des centaines en souterrain qui vont être confisquées.
Le défi écologique est majeur et doit dépasser les clivages Politiques, mais l’étroitesse géographique des mesures de M. DELANOE n’auront pas d’incidences positives sur la qualité de l’air, par contre, elles peuvent contribuer à l’effondrement de l’industrie automobile française, qui fournit, rappelons-le, 2 millions d’emplois.
Le Maire joue sur la bonne conscience des parisiens mais n’a pas conscience lui même des réalités de la vie économique, ni des intérêts à long terme des citoyens qu’il administre. Sous couvert d une plus grande démocratie, (voir les articles sur la démocratie "participative" en arrondissement), il redéploie un système centralisateur, fondé sur plus d’administration. En vérité, il atrophie Paris. Et sous couvert de lui donner plus d’air, il l’asphyxie, par une politique calcifiante excluant les familles et les classes moyennes: l’abonnement minimum de 250 euros pour moins de 100 km est prohibitif ! L’ombre du Grand Paris qui se profile inquiéterait-elle Monsieur le Maire?

(Editorial d’Edith CUIGNACHE-GALLOIS in Paris-Enjeux de Février 09)

[Stiff]: le Groupe Centre et Indépendants s'oppose à la hausse des tarifs.

Edith CUIGANCHE-GALLOIS et le Groupe UMP ont fait pression lors du denier conseil du STIF pour préserver le tarif de la carte Imagine'R en dessous du niveau de l’inflation. Alors que la majorité sous la présidence de Jean-Paul Huchon envisageait une hausse de 2,5%, l’action conjointe des élus de l’opposition a contraint le Conseil d’administration à adopter une hausse plus limitée de 1,5%. Dans le contexte difficile de la situation économique présente, il ne nous apparaissait en effet pas raisonnable d’imposer une nouvelle augmentation tarifaire à des populations qui ont besoin d’être soutenues en temps de crise. C’est un geste fort que nous avons voulu adresser aux étudiants et aux parents d’enfants scolarisés.

lundi 23 février 2009

Convention du Nouveau Centre

Samedi 7 mars : convention Europe du Nouveau Centre
de 10h à 16h30 au Palais des Congrès de Versailles (10, Rue Chancellerie - Google Map). Inscription 20€ - 10€ pour les Jeunes Centristes - bulletin d’inscription téléchargeable ici. Réunion ouverte à tous. Venez nombreux porter les couleurs de l’Europe ! N’hésitez pas à inviter des amis.

dimanche 22 février 2009

[Nouveau Centre] Ouverture au gouvernement

Edith CUIGNACHE-GALLOIS se joint au sénateur Yves POZZO DI BORGO, Président du Groupe Nouveau Centre et Indépendants et Sénateur de Paris, membre du groupe Union centriste-UDF pour exprimer sa satisfaction suite à la nomination de deux centristes au gouvernement, Anne-Marie IDRAC en qualité de Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur et Christian BLANC en qualité de Secrétaire d'Etat au développement de la Région capitale.
Avec le sénateur Yves POZZO DI BORGO, Edith CUIGNACHE-GALLOIS se réjouit aujourd’hui de cette ouverture vers le centre qui compense l’insuffisance présence du courant centriste dans son partenariat avec l’UMP lors des dernières élections municipales.
Dans la lignée du thème de sa récente campagne, le Nouveau centre et indépendants, s’engage en priorité à faire progresser le Grand Paris avant 2014. Comme le dit Yves POZZO DI BORGO, "il faut impérativement une nouvelle structure intercommunale avec un pilote unique et une mutualisation des ressources, qui nécessite une traduction législative rapide".

jeudi 19 février 2009

Hervé Morin dans les médias

Mercedi 18 février 2009
Hervé Morin répondait à Thierry Guerrier dans "C'est à dire" sur France 5
revoir l'émission ici

Jeudi 26 février 2009
Hervé Morin répondra aux questions des internautes de Rue 89, de 17h à 18h.

Samedi 28 février
Diffusion d'une émission spéciale "La Voix est libre" consacrée à Hervé Morin,
sur France 3 Normandie à 11h30.

vendredi 13 février 2009

[STIF] Refus de la hausse des tarifs de la carte Imagine'R

Amendement au rapport 2009/0115

En ma qualité d'administratrice du STIF (Syndicat des Transports en Île-de-France) j'ai demandé, de conserve avec les autres administrateurs issus de l'opposition, que « le prix des cartes Imagine’R pour l’année 2009-2010 (soit) maintenu au niveau de ceux de l’année 2008/2009. »

Alors que les chiffres de régularité des transports en commun s’effondrent mois après mois, il est mal venu de revaloriser les tarifs publics. A titre d’exemple, entre janvier 2008 et janvier 2009, la régularité moyenne du réseau RER/Transilien s’est détériorée de 5,5 points (18,7% contre 13,2% un an auparavant). La qualité de service attendue par les voyageurs n’est donc pas au rendez-vous.
Dès lors, il est insupportable pour les usagers, en particulier les étudiants, de payer davantage en l’absence d’amélioration significative des conditions de transports en Île-de-France.

R. KAROUTCHI, JJ. LASSERRE, F. BERTHOUT, L. DOUVIN, C. PERNES, E. CUIGNACHE-GALLOIS

Nos réserves sur le projet Autolib’

Il m’est demandé de me prononcer sur l’adhésion de la Ville à un syndicat mixte Autolib’, dont l’objet est l étude, la réalisation et l’exploitation d’un service d’automobile en libre service.
La création d’un syndicat mixte constituerait déjà un engagement sur la voie de l’acceptation du projet. Une fois le processus enclenché, il sera quasi impossible de l'arrêter.

D’ailleurs, je note qu’à aucun moment nous, élus de l’opposition, n’avons été consultés dans l’élaboration du projet. La municipalité DELANOË nous met devant le fait accompli.

Nous ne sommes pas contre le principe d’Autolib’, mais en l’état actuel des informations qui nous sont fournies, il est impossible d’émettre un avis éclairé sur la question.
D’abord, parce que la technologie retenue n’est pas encore déterminée alors qu’elle constitue pourtant un des enjeux essentiels du projet. Ensuite, parce qu’il existe d’ors et déjà un système « d’auto-partage », qui demeure inexploité et mérite d’être développé.
Enfin, les études de faisabilité d’Autolib’ prévoient la suppression de 2 000 places de parking dans les rues de la capitale. Compte tenu des difficultés de stationnement qui existent aujourd’hui dans Paris, il nous parait nécessaire de nous pencher davantage sur les conséquences pour les parisiens qu’induiraient de nouvelles suppressions de places de stationnement, mais encore pour tous les franciliens qui ont besoin de leurs voitures pour se déplacer.

Décentralisation vers les arrondissements

Le Groupe Centre et Indépendants du Conseil de Paris demande à Bertrand DELANOE de revoir sa copie. Yves POZZO DI BORGO, président du Groupe Centre et Indépendants, Fabienne GASNIER et Edith CUIGNACHE-GALLOIS dénoncent le projet de « fausse décentralisation vers les arrondissements » de Bertrand DELANOE.
Une réforme en trompe-l’œil, qui est anachronique face aux besoins de Paris et qui masque un retour en force du pouvoir de la bureaucratie parisienne contre la démocratie représentative : la légitimité des élus trouvent son origine dans la confiance que les électeurs leur ont exprimée.
« La loi PLM est inadaptée à la Capitale, elle est le résultat d’une ineptie juridique qui fait des mairies d’arrondissements des mairies Canada Dry », considère Yves POZZO DI BORGO.
Cette réforme n’est pas à la hauteur du débat qui doit s’engager dans le cadre du Grand Paris : « Comment peut-il y avoir une vraie concertation entre un maire de la petite couronne et le maire d’un arrondissement limitrophe, si ce dernier n’a aucun pouvoir ? », s’interroge Edith CUIGNACHE-GALLOIS.
Dans ces conditions, lors du Conseil de Paris du 2 février le Groupe Centre et Indépendants demandera par la voix de ces élues que soit organisée une réflexion plus générale sur la vision de Paris entre les différents groupes. Une réflexion qui doit s’intégrer dans la perspective de la Commission Balladur et du débat qui aura lieu en septembre au Parlement sur la réforme des collectivités locales.
« Dans l’intérêt des parisiens, plutôt que du saupoudrage, il faut chercher une véritable réforme des pouvoirs des maires d’arrondissement, car si l’on veut qu’ils assument leurs responsabilités il faut leur en donner les moyens ! » conclue Yves POZZO DI BORGO.

Décès du Cpt Sonzogni en Afghanistan

Le capitaine Patrice SONZOGNI a été tué le mercredi 11 février 2009 en Afghanistan. Il était l'officier le plus décoré du 35ème régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes, au sein duquel il a servi pendant plus de vingt ans.
Il avait été désigné pour effectuer une mission en Afghanistan afin d’aider l’armée nationale afghane. Il était marié et père de deux filles. Je m’associe à la douleur de sa famille, de ses proches et de ses camarades à qui j'adresse mes plus sincères condoléances.

(source: secret défense)

jeudi 12 février 2009

J-M. Cavada et M. Fouquet pressentis pour les Européennes

Le comité exécutif du Nouveau Centre a décidé de désigner Jean-Marie CAVADA, journaliste, et membre de la commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures du Parlement eutropéen, comme “tête de file” du Nouveau Centre en Ile-de france pour les prochaines élections européennes (juin 2009). La campagne se fera dans le cadre de la majorité présidentielle.
Jean-Marie CAVADA, élu du XIIème arrondissement, est vice-président du groupe Centre et Indépendants qui représente le Nouveau Centre à la mairie de Paris.

« Le casting des candidats aux européennes se précise. L’UMP a décidé d’accorder au moins deux places éligibles à ses alliés du Nouveau Centre. Jean-Marie CAVADA est repêché en Ile-de-France. Il figurera en troisième position sur la liste conduite par Michel BARNIER. La place avait pourtant été promise à l’ancien ministre Luc FERRY. Toujours pour le Nouveau Centre, Manon FOUQUET, conseillère municipale d’opposition de Ballan-Miré (Indre-et-Loire), sera deuxième de liste dans le Grand Centre. Brice HORTEFEUX a préféré cette candidature à celle de l’ancienne ministre Catherine COLONNA.»

Je souhaite exprimer mon soutien aux candidats Nouveau Centre pour les européennes,
tout particulièrement à Jean-Marie CAVADA avec qui j'ai le plaisir de sièger au Conseil de Paris.


(source Le Figaro)

mercredi 11 février 2009

Hervé Morin: Pas un soldat de plus en Afghanistan

Morin : "pas un soldat de plus en Afghanistan" - Le Figaro
Le ministre de la Défense était l'invité du Talk Orange-Le Figaro réalisé depuis le Forum économique mondial de Davos.

mardi 10 février 2009

Interview de Ch. Blanc, les Echos du 10 février 2009

Nos projets pour la ville monde qu'est Paris sont prêts
Dans une interview au journal Les Echos, Christian Blanc, secrétaire d’Etat chargé du développement de la région capitale et Président délégué du Nouveau Centre, détaille ses projets pour le Grand Paris : "Il y a trois objectifs majeurs. Premièrement, valoriser puissamment tous nos points forts et nos avantages compétitifs actuels. On peut compter sur 7 ou 8 pôles économiques où nous avons une position dominante telle que l'aéronautique, le fret, les Salons et congrès, le luxe et le tourisme d'affaires. Deuxièmement, il faut parier sur la montée en puissance de secteurs déterminants pour le futur tels que les biotechs, les cleantechs et les TIC. Troisièmement, en tant que ville monde en lien avec les autres métropoles françaises, être capable de tirer l'économie nationale, et pour cela mettre en place tous les dispositifs permettant à la région parisienne d'être la porte d'entrée principale à l'international.

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H. Morin dans le Monde du 10 février 2009

OTAN : "Le contexte a radicalement changé"

Dans son édition datée du 10 février, le journal Le Monde publie des extraits de l'interview d'Hervé Morin dans l'émission "Dimanche soir politique" en partenariat avec France Inter et I>Télé. Hervé Morin explique notamment les raisons du retour de la France dans les structures militaires de l'OTAN. Il aborde également l'engagement français en Afghanistan, au sujet duquel il déclare : "Vis-à-vis de ce pays, la réponse ne peut pas être que militaire. Il faut une approche globale consistant à améliorer la gouvernance, à trouver des institutions qui correspondent au pays."

Début avril, la France va faire son retour dans les structures militaires de l'OTAN. C'est la grande rupture avec le gaullisme ?
Le général de Gaulle n'a jamais quitté l'Alliance atlantique, Il a quitté le commandement intégré de l'OTAN en 1966 dans un contexte très particulier, celui de la guerre froide. L'OTAN était alors une structure militaire qui planifiait une éventuelle confrontation avec le pacte de Varsovie. Vingt-trois ans plus tard, en 1989, il s'est produit un événement majeur, la chute du mur de Berlin et l'effondrement du bloc communiste. Dans la foulée, l'Europe a progressivement retrouvé son unité, les pays d'Europe centrale et orientale se sont mis à rejoindre à la fois l'Alliance atlantique et l'Union européenne. Le contexte a donc radicalement changé. On est passé d'une OTAN structure militaire, prête à faire la guerre au pacte de Varsovie, à une Alliance atlantique à la fois système de sécurité collective et instrument de maintien de la paix au service des Nations unies. La France a peu à peu réintégré l'ensemble des structures de l'Organisation C'est un général français qui a commandé les forces de l'OTAN en Afghanistan en 2005.

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mercredi 4 février 2009

Liaison Roissy-CDG - Gare de l'Est

Nous n'avons pas pris part au vote relatif à l’introduction d’un recours gracieux contre l’arrêté préfectoral du 19 décembre 2008 déclarant d’utilité publique le projet de liaison ferroviaire expresse directe dédiée au transport de voyageurs entre l’aéroport Charles de Gaulle à Roissy et la Gare de l’Est à Paris (CDG Express) parce que :
Le Conseil de Paris, en octobre dernier, a confirmé l’avis favorable au principe du projet de liaison express et s’est prononcé pour une mise en compatibilité du PLU de Paris.
Cette première délibération allait dans le sens d’une progression intelligente avec pour objectif la construction pas à pas d’un projet d’envergure dans la perspective du Grand Paris.
En tant que mebre de la comission

L’introduction d’un recours gracieux contre l’arrêté préfectoral du 19 décembre qui a fait suite au vote d’octobre nous apparaît comme un véritable contresens. Car malgré le recours de la municipalité DELANOË, le sujet devra, quoi qu'il en soit, être abordé plus tard, dans le cadre plus général du Grand Paris.
Par conséquent, nous n'avons pas pris part au vote, et attendons de la municipalité une mesure alternative.

mardi 3 février 2009

Intervention au sujet de la soi-disant "décentralisation"

Conseil de Paris : Séance du lundi 2 février 2009
Communication du Maire de Paris
DDATC 2009-41

Intervention d’Edith Cuignache-Gallois, conseiller de Paris Centre et Indépendants.

Je voudrais revenir sur le fondement même de votre projet de réforme. Car, derrière la question de l’image « du sympathique maire décentralisateur », se joue quelque chose de radicalement inverse, qui fait tomber le masque de vos intentions : à savoir, le renforcement des pouvoirs de l’administration parisienne et une certaine idée de la démocratie.
Mais avant cela, j’aimerais vous féliciter pour votre capacité à anticiper le temps politique. Car, il n’y a pas de hasard. Comme la démarche est habile de présenter votre réforme de décentralisation aujourd’hui ! Toute juste au moment de la Commission Balladur et juste avant que ne soit dévoilé le plan gouvernemental pour un Grand Paris, derrière lequel Jean-Paul Huchon vient d’ailleurs de se ranger.
Parce que le véritable titre de votre communication en réalité, ce devrait être : « comment sauver Paris Métropole ». A la fois tenter de rallier les maires d’arrondissement à votre projet, qui semble battre de l’aile, et parvenir à verrouiller les arrondissements et le pouvoir central tant qu’il en est encore temps.

Un renforcement de l’administration centrale
Il est en premier lieu le résultat d’une réforme qui, sous des allures de transfert de pouvoirs aux arrondissements, ne leur confie que des miettes, pour reprendre d’une main ce qu’elle peut saupoudrer de l’autre. Le seul pouvoir qui vaille, c’est celui de décision ou de la codécision. Ma collègue a pu le montrer dans le domaine de la propreté. Or, vous ne proposez rien de tout cela. Le dialogue et la consultation, voilà ce à quoi vous réduisez les arrondissements ! Certes, une bonne gouvernance ne saurait s’en passer, mais elle ne pourra jamais se limiter à cette simple idée. Le seul domaine dans lequel vous concédez véritablement de nouveaux moyens est d’ailleurs révélateur de vos intentions : c’est celui des missions d’information locale. Alors effectivement, c’est une chose sur lesquels les parisiens doivent pouvoir compter, mais, on voit bien, à travers la présentation de votre communication, la tentation de cantonner les mairies d’arrondissement à cette charge : plus de moyens pour des relais info famille, plus de moyens pour réorganiser l’espace mairie, plus de moyens pour l’info logement avec un cadre technique rattaché à la mairie… Très bien, encore ne faudrait-il ne pas se limiter à cela. On ne peut pas transformer les mairies d’arrondissement en de « grand centres d’accueil » ou de simples relais d’information.
Mais le renforcement de l’administration centrale réside avant tout dans la création du poste de coordinateur de l’espace public au sein de chaque arrondissement. Premièrement, on aurait pu penser que le directeur de cabinet du maire représentait par excellence celui qui aurait été le plus à même d’être le coordinateur de son arrondissement. Pourquoi faire appelle à un fonctionnaire et non à un élu ? Il y a là clairement, Monsieur Le Maire, une reprise en mains par les directions au détriment des élus. Il s’agit d’une véritable dépossession du maire d’une partie de son rôle. D’autant plus que ce coordinateur ne sera tenu, je vous cite, « que de rendre compte au maire d’arrondissement de l’avancement de son travail ». En clair, le politique est désormais subordonné au pouvoir des directions.
Une autre preuve de la tentation de main mise du pouvoir central sur les mairies d’arrondissement réside dans l’idée d’une Charte des arrondissements. Alors que l’esprit de décentralisation laisserait à penser une plus grande ouverture et liberté aux arrondissements dans leur gestion au quotidien, cette Charte apparaît, à la façon de la Charte des conseils de quartier, comme le moyen d’encadrer et de peser les règlements intérieurs des arrondissements.

Voilà un premier résultat de votre réforme de décentralisation. Mais c’est avant tout l’esprit sur lequel votre projet repose que je voudrais dénoncer : il trahit une conception de la vie démocratique avec laquelle je suis en profond désaccord.
Pour deux raisons : d’une part, il aggrave la situation des élus d’opposition dans les mairies d’arrondissement, qui n’était déjà pas bien fameuse ; d’autre part, il affaiblit fondamentalement la démocratie représentative au profit d’une certaine vision de la démocratie participative.

Je voudrais noter ici qu’aucune référence n’est d’ailleurs faites à l’attention des élus d’opposition dans les arrondissements. Comment sérieusement envisager une réforme de proximité vers les arrondissements, si rien n’est prévu pour garantir le respect des droits de ces élus d’opposition ? Monsieur Le Maire, trouvez-vous normal que des élus d’opposition dans un conseil d’arrondissement n’aient aucun moyen de rencontrer les services de la mairie dans laquelle ils sont pourtant élus ? Trouvez-vous normal qu’un groupe d’élus d’opposition ne puisse pas disposer d’un bureau dans la mairie d’arrondissement pour assurer une permanence et rencontrer les électeurs ? Je vous parle en connaissance de cause, croyez en mon expérience dans le 13ème arrondissement, où l’on rencontre les pires difficultés à travailler, tout simplement.
L’idée d’attribuer aux mairies d’arrondissement les subventions aux associations d’intérêt strictement local apparaît à cet effet autant comme un risque que comme un progrès. Un risque de clientélisme en réalité ! D’abord parce que tout l’enjeu est de définir la liste des associations qui répondent à la notion « d’intérêt strictement local ». Travail fondamental, auquel seuls les maires pourront participer. Risque de clientélisme aussi, parce, vous le savez très bien, les votes en conseil d’arrondissement sont souvent des chambres d’enregistrement dans lesquels les élus se prononcent sur des subventions sans véritablement connaître les associations qu’ils financent. Voilà où se trouve le déficit démocratique auquel il aurait fallu d’abord s’attaquer. Dans ce contexte, comment un élu d’opposition, qui n’a que très difficilement accès aux données sur ces associations et dont on lui délivre les informations au compte-goutte, peut-il jouer son rôle ? Je vous réponds : c’est strictement impossible.

Un dénigrement du rôle de l’opposition dans les mairies d’arrondissement
Car, au mieux, cette réforme ne s’adresse qu’aux maires.
Mais aussi, un affaiblissement et une dévalorisation de la démocratie représentative. C’est bien simple, à la lecture de votre projet, on s’aperçoit que la distinction entre démocratie représentative et participative demeure étrangement floue. Vous finissez par mettre sur le même plan le conseil d’arrondissement et le conseil de quartier. Comment nier que ce n’est pas l’esprit qui sous-tend cette réforme ? Des conseils d’arrondissement, pas un mot ; aux conseils de quartiers, de nouveaux crédits d’études, l’association à la définition des priorités d’investissements localisés. Il y a dans cette façon de procéder un comportement électoraliste.
Monsieur Le Maire, si vous croyez les conseils d’arrondissement inutiles, pourquoi ne pas purement et simplement les supprimer ?
La démocratie, je le crois profondément, c’est avant tout l’élection par le suffrage universel. Les conseils de quartier, tout utiles qu’ils sont, ne doivent venir qu’en complément dans la vie démocratique. Leur représentativité pose bien souvent question et tend, quelque soit la couleur politique de l’arrondissement, à téléguider les décisions qui y sont prises.

Il me semble vraiment que la démarche entreprise ne soit pas la bonne. Elle produirait l’effet contraire que vous proclamez : un renforcement du pouvoir central sous couvert de réforme de proximité. Mais, avant tout, votre réforme n’apparaît pas à la dimension des enjeux du problème parisien : on ne peut se contenter de saupoudrage. Nous attendons une véritable réforme des pouvoirs d’arrondissements.
Il nous semble indispensable que soit engagée une réflexion globale sur la vision de Paris, s’intégrant dans la perspective de la Commission Balladur et de la réforme des collectivités locales prévue en septembre au parlement. Dans ces conditions, une réflexion générale, à laquelle tous les groupes représentés au Conseil de Paris participeraient, doit être mise en place. C’est avec un sincère esprit constructif que nous faisons cette proposition. Mais, si vous continuez à vous enfermez dans votre fortin, nous ne pourrons soutenir ce projet.