mardi 24 février 2009

Autolib' ou autocrate : suppression de la voiture privée ?

Au Nouveau Centre nous sommes pour la défense des libertés, et celle de circuler en est une majeure, qui conditionne celle de travailler. La création d’Autolib' devrait donc nous réjouir… On pourrait en effet se laisser bercer par cette belle connexion des deux mots : Auto, et… liberté !!!! Pourtant derrière ce gadget sympathique, mais fort coûteux, se cache la dure réalité d’une intention : interdire la propriété privée d’une voiture à Paris.
Depuis son arrivée aux commandes de la Mairie de Paris, M. DELANOE et son équipe ont méthodiquement mis sur pied une politique drastiquement anti-voiture, jouant sur la bonne conscience écologique des parisiens, sans tenir compte ni de leurs obligations professionnelles, ni des retombées économiques catastrophiques que cela pourrait induire…
Bien sûr qu’il faut inciter les parisiens et les franciliens a prendre autant que possible les transports en commun. Inciter, mais pas contraindre, ni interdire… Pourtant la machine infernale est lancée : modification du PLU n’accordant plus qu’une demie place de parking par nouvel appartement construit ; suppression d’une grande partie des places de stationnement pour l’implantation de Velib et autres places réservées ; et maintenant ce seront 2000 places de stationnement en surface et des centaines en souterrain qui vont être confisquées.
Le défi écologique est majeur et doit dépasser les clivages Politiques, mais l’étroitesse géographique des mesures de M. DELANOE n’auront pas d’incidences positives sur la qualité de l’air, par contre, elles peuvent contribuer à l’effondrement de l’industrie automobile française, qui fournit, rappelons-le, 2 millions d’emplois.
Le Maire joue sur la bonne conscience des parisiens mais n’a pas conscience lui même des réalités de la vie économique, ni des intérêts à long terme des citoyens qu’il administre. Sous couvert d une plus grande démocratie, (voir les articles sur la démocratie "participative" en arrondissement), il redéploie un système centralisateur, fondé sur plus d’administration. En vérité, il atrophie Paris. Et sous couvert de lui donner plus d’air, il l’asphyxie, par une politique calcifiante excluant les familles et les classes moyennes: l’abonnement minimum de 250 euros pour moins de 100 km est prohibitif ! L’ombre du Grand Paris qui se profile inquiéterait-elle Monsieur le Maire?

(Editorial d’Edith CUIGNACHE-GALLOIS in Paris-Enjeux de Février 09)

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